∞ 1. Es-tu satisfait de ta vie actuelle? Te sens-tu heureux?

Bah déjà, je ne suis pas malheureuse, c’est pas mal non ? *rires* Bon allez, un peu plus de sérieux mademoiselle De Soto. Ma vie actuelle me convient très bien dans l’ensemble. J’ai un super boulot dans lequel je m’éclate, bon, je suis toujours célibataire mais au moins personne ne me fait chier pour savoir ce que je fais, j’ai une famille en or, bien que je ne la vois pas aussi souvent que je voudrais vu la distance, et enfin, je commence à me faire des amis ici donc… Que demander de plus ? Ah si, une petite augmentation serait pas de refus en fait. *nouveaux rires*

∞ 2. Si tu pouvais changer un ou plusieurs éléments dans ta vie, lequel/lesquels choisirais-tu?

Hummm. Pour le moment, à part faire en sorte de ne pas avoir de prêt à rembourser lier à mes études de médecines, je ne vois pas trop. Et encore, même là, je ne vois pas trop l’intérêt de le faire. Parce qu’après tout, la vie est comme elle est non ? Et c’est ce qu’on vit qui fait de nous ce que nous somme, toujours d’accord ? Bah oui ! C’est bien connu, ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Donc tu évolue et tu deviens ce que tu es aujourd’hui. Et puis ce qui te tue bah… Ça te tue donc tu ne te soucis plus vraiment de ce qui ne va pas ou non dans ta vie je pense vu que justement, tu es mort… On a pas un peu dévié du sujet là ?

∞ 3. Aujourd'hui, on parle beaucoup de "repartir à zéro". Tu en penses quoi toi? Tu serais prêt à le faire?

Qu’on ne peut pas vraiment repartir de zéro sans avoir la perte de mémoire qui va avec. Et oui, parce qu’à un moment ou un autre, ton passé finit toujours pas te rattraper donc ce n’est pas vraiment repartir à zéro à ce moment-là. Sans parler que c’est, comme je l’ai dit tout à l’heure, notre passé qui explique notre façon d’être donc comment veux-tu repartir à zéro sans avoir de perte de mémoire ? Si, il y a bien une solution, celle de renier complètement tout ce qu’on est, tout ce qu’on a vécu et vivre dans le faux. Après, ceux qui disent « je repars de zéro après mon divorce et me reconstruit » par exemple bah j’ai envie de lui répondre que non ! Tu repars pas de zéro, c’est juste que tu repars à la case célibataire en recherche de quelqu’un. Enfin bref, sinon non, je n’ai pas vraiment envie de repartir de zéro. J’aime bien ma vie comme elle, même si elle n’a pas toujours été toute rose, et puis j’ai pas envie de perdre la mémoire :78:

∞ 4. Finalement, si tu pouvais résumer ta vie en cinq mots, lesquels choisirais-tu?

Ah, facile ça ! Alors je dirais Chirurgie, fiesta, filles, amitié et famille.

Talia Amparo Mercedes Maria Camelia De Soto Ferrez Mendoza Cortes, de son nom complet, et même très complet comme vous pouvez le voir, est née le 25 mai 1984 à Phoenix dans une famille d’origine argentine. C’est d’ailleurs pour ça que son nom complet est aussi long, parce que ces parents ont tenu à respecter la tradition de leur payer d’origine, à savoir donner trois prénoms à leur enfant plus les deux premiers prénoms de ses grand-mères ainsi que les deux noms de famille des parents. Un peu comme ses deux frères aînés en somme. Oui, Talia était la petite dernière de la famille mais a toujours été très proches de ses frères. Et oui, la famille chez les De Soto Ferrez, c’est sacré. Surtout que les parents de Talia n’ont pas été les seuls de la famille à venir s’installer aux Etats-Unis pour fuir le régime du général Perón, avec eux, une grande partie de leurs frères et sœurs mais aussi leurs parents les suivirent. Bref, même si elle n’a grandi dans une famille aisée, elle n’a jamais manqué de rien.

Très proche de ses frères donc, Talia a très vite fait les 400 coups avec eux, ses cousins mais aussi les amis de ceux-ci. Seule fille de la bande et également, la plus jeune, bien qu’à peu de chose près, elle était toujours la petite protégée mais aussi celle qui faisait tourner les têtes des amis de ses frères et cousins. C’est d’ailleurs pour cette raison que sa mère espérait toujours qu’elle finirait enfin par lui présenter un garçon. Mais bon… Elle attend toujours à l’heure actuelle. Et oui, Talia se sait lesbienne depuis ses 14 ans, après être tombée amoureuse d’une amie de sa cousine de 18 ans. Côté scolaire, Talia rattrapait parfaitement ses deux frères à elle seule. Remarquant qu’elle avait des facilités à ce niveau-là sans forcément travailler plus que nécessaire, elle en profita donc pour multiplier les activités extrascolaires. Capitaine de l’équipe de soccer du lycée dès la fin de la seconde, elle était également vice-capitaine des cheerleaders et joueuse de hockey sur glace lors de la saison d’hiver. Bref, une vraie sportive cette fille, et elle fut d’ailleurs récompensé par une bourse sportive des plus intéressante pour l’université d’Arizona, à Tucson.

Obtenant donc son diplôme de fin de lycée haut la main et ayant déjà une bourse pour l’université, vient le moment de choisir quoi étudier à l’université. Et là, le choix s’imposa de lui-même : médecine ! Pourquoi ? Parce qu’elle voulait aider les autres ? Montrer à tous qu’elle pouvait réussir malgré ses origines et les pauvres moyens de sa famille ? Non, aucune de ces deux réponses. En fait, c’était à cause de Urgences. Et oui, Talia était fan de la série et puis même, fallait bien dire que médecin, ça avait de la gueule. Docteur De Soto, ça sonne bien non ? Sur les bancs de l’amphi, elle finit pourtant par se rendre compte que ce métier visait avant tout à sauver des vies et non à faire classe. Mais bon, c’est vrai qu’à 18 ans, ce genre de chose est un peu flou. Parmi les trois premiers de sa promo, elle obtient sans mal une place d’internat au UCLA Medical Center de Los Angeles, qu’elle choisit malgré de meilleurs propositions (dont le Massachusetts General Hospital de Boston) pour sa localisation géographique, étant plus près de Phoenix que les autres.

C’est d’ailleurs en commençant son internat qu’elle réalise vraiment que son métier sera avant tout de sauver des vies. Et elle en prend d’ailleurs pleinement conscience lors de son troisième jour quand elle s’acharna à garder en vie un patient arrivé aux urgences avec l’aide d’un autre interne. C’est aussi à cette époque-là qu’elle se rendit vraiment compte de son don concernant sa mémoire visuelle et manuelle. Pas besoin de vous dire qu’elle en abusa sans aucune modération pour gagner des points auprès des résidents et titulaires. Et cela ne lui fit pas que des amis d’ailleurs, mais ça ne l’empêchait pas de vivre. Elle savait avec qui elle pouvait s’amuser et avec qui il ne valait mieux pas se retrouver au bloc. En parlant du bloc tiens, il faut préciser qu’elle évita de peu d’être renvoyer du programme deux mois avant son examen pour passer résidente. Pourquoi ? Et bien c’est très simple, de garde en orthopédie ce jour-là, elle assistait un résident venant juste d’avoir son examen sur une opération qu’il menait en solo, la titulaire étant tout de même dans la pièce mais simplement pour intervenir en cas de soucis. Et oui, il y eu un souci et seulement après une demi-heure d’opération. La titulaire venait tout juste de se lever pour prendre les choses en main, le résident étant en total panique, quand Talia doubla tout le monde. Avec un superbe "Pousse-toi", elle bourra le résident pour prendre sa place devant le patient le temps de le rendre de nouveau stable sous les yeux interloqués de ses deux supérieurs. Et comme si cela était parfaitement naturel, une fois le patient stable, elle se tourna vers la titulaire pour lui indiquer que le patient était tout à elle désormais.

Pas la peine de préciser que le résident se plaignit au chef de chirurgie à peine sorti du bloc ? S’en suivit dans l’heure qui suivit une convocation de Talia dans le bureau de celui-ci où elle retrouva également le résident et la titulaire présents lors de l’opération. Pas besoin de vous dire non plus que le résident se chargea de bien l’enfoncer face au grand chef, la qualifiant d’irresponsable et demandant à ce qu’elle soit renvoyée pour faute professionnelle. Le chef se tourna alors vers la titulaire pour avoir sa version des faits et avant même que celle-ci n’ouvre la bouche, Talia sentit bien qu’elle avait merdé sur ce coup et que s’en était finie de la chirurgie pour elle… Et pourtant… La titulaire prit sa défense en expliquant au chef qu’elle avait simplement agi comme n’importe quel chirurgien devait le faire dans ce cas-là et que contrairement au résident, elle avait su garder son sang-froid. Etonné vous aussi ? Alors imaginez un peu comment elle était, elle, à ce moment-là. C’est simple, une fois qu’ils purent sortir du bureau, elle se précipita à la suite de la titulaire pour la remercier. La réponse de celle-ci ? Que le seul moyen de vraiment la remercier était de venir en orthopédie une fois qu’elle aurait son examen car elle avait envie de bosser avec elle.

La suite ? Et bien Talia réussit son examen sans aucun problème et honora sa parole vis-à-vis de la titulaire qui lui avait sauvé sa place. Et il faut bien avouer que ça marchait très bien entre elles… Un peu trop même… Commençant à ressentir une attirance envers sa titulaire, Talia tenta par tous les moyens de ne pas le faire remarquer, d’y céder et même d’oublier. Surtout qu’il était de notoriété publique que sa titulaire était fiancée ! Et pourtant, elle finit par débarquer à 2h du matin chez l’hispanique un jour, ou plutôt une nuit, complètement ivre et lui avoua d’un seul coup, alors que Talia venait à peine d’ouvrir la porte, qu’elle ressentait quelque chose qu’elle ne devrait pas ressentir pour la toute nouvelle résidente. Et leur relation commença ce soir-là. Oh, il ne faut pas croire que la titulaire quitta son fiancé pour autant, elle était tout aussi perdue que Talia à vrai dire. Et puis même, leur histoire ne devait pas se savoir, les relations titulaire/résident étant interdites à Los Angeles. Mais au bout de 4 mois de relation, elles finirent par se faire prendre par…. Devinez qui ? Oui oui, le résident qu’avait doublé Talia durant une opération 8 mois plus tôt. Comprenant que trop bien qu’il tenait là sa vengeance pour l’humiliation que les deux femmes lui avaient fait connaitre, Talia démissionna du programme de Los Angeles deux heures après, juste avant que son pire ennemi ne puisse la doubler.

Elle resta pourtant une semaine de plus à Los Angeles, le temps de se trouver un nouveau programme qui l’accepterait et enchainant les fiestas et les aventures d’un soir pour tenter d’oublier. Sauf qu’apparemment sa titulaire n’était pas au courant que la démission de l’hispanique mettait aussi fin à leur relation et piqua une belle crise quand elle découvrit son amante avec une autre femme un matin où elle voulait lui faire une surprise après la fin de sa garde. Voulant alors à tout prix quitter la ville, Talia accepta la première réponse qu’elle reçut ce matin-là, à savoir celle du Seattle Grace Mercy Hospital. Oh, ça allait, il avait une très bonne réputation maintenant qu’Ellis Grey le dirigeait.

Aujourd’hui, cela fait 6 mois qu’elle a abandonné le soleil californien pour les pluies de Seattle. Mais bon, côté bonne surprise, elle retrouva Jackson, un très bon ami de lycée et de fac. Et il faut dire qu’elle a réussi aussi à se faire de nouveaux amis et sa place à l’hôpital. Même si son titulaire vient juste de prendre sa retraite et qu’elle ne sait pas qui va accepter de la prendre comme résidente. Ces derniers temps, il lui semble avoir entendu le nom du docteur Mazzeo mais il faut bien avouer qu’elle ne sait pas s’il s’agit juste d’une rumeur de couloir ou non.