Il était 7h quand le réveil de Lorenzo se mit à sonner. C’est d’ailleurs à regret qu’il dût retirer son bras d’en-dessous de Teddy pour l’éteindre et quitter son lit. La belle blonde ne s’était glissé dans ses bras que quelques heures auparavant, après avoir été de garde une grosse partie de la nuit. Cela faisait un moment qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se retrouver tous les deux pensa l’italien au moment où il entra dans la douche. Enfin, il aurait tout le temps d’y penser plus tard, pour le moment, il fallait qu’il se dépêche s’il voulait être à l’hôpital à l’heure.

Une fois à l’hôpital, il se dirigea rapidement vers le vestiaire des titulaires où il se changea immédiatement avant de repartir en… pédiatrie ! Et oui, aujourd’hui, la première opération du grand brun se faisait sur un enfant de 7 ans qui avait avalé accidentellement une de ses petites voitures. Il avait été amené la veille mais sa mère avait absolument tenu que ce soit Lorenzo qui opère le petit Tommy et l’emploi du temps de l’italien n’avait pas permis l’opération avant ce matin. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose d’urgent si l’enfant était suivi sérieusement durant la nuit. Et il avait demandé à l’infirmière, une certaine Aleena Destiny, de le bipper au moindre problème. Mais apparemment la nuit s’était bien passée.

Arrivé au comptoir de pédiatrie, il demanda le dossier de Tommy mais on lui répondit qu’une résidente l’avait déjà prit avant de rejoindre l’enfant dans sa chambre. Kepner d’après l’infirmier, ce qui fit sourire l’italien. Il n’avait jamais eu l’occasion de travailler avec elle mais d’après ce qu’il avait entendu d’elle, c’était une très bonne résidente avec un grand potentiel en trauma. Il rejoignit donc sa résidente du jour dans la chambre de l’enfant et y trouva également l’infirmière qui l’avait surveillé toute la nuit et la mère de Tommy.

- Bonjour. La nuit s’est bien passée ? Tu es prêt Tommy ?

Après s’être assuré que le garçon allait bien, ce qui se voyait facilement à son grand sourire, il répondit à quelques questions de la mère de l’enfant même s’il ne comprit pas trop pourquoi elle venait de lui demander s’il était célibataire. Qu’est-ce que cela avait à voir avec l’opération de son fils ? Enfin peu importe, il ne répondit pas à cette question, estimant que cela n’avait rien à voir avec le domaine médical, et réexpliqua une dernière fois le déroulement de l’opération. Puis, une fois le dernier formulaire signé, Lorenzo aida rapidement l’infirmière à préparer Tommy pour aller au bloc et une fois que le plus gros fut fait, il quitta la chambre pour se diriger vers les blocs, le docteur Kepner sur les talons.

Une fois dans le vestibule en train de se préparer, il profita de ce petit moment en tête à tête avec la jeune femme pour essayer de se faire une petite idée sur elle.

- Alors docteur Kepner, vous avez déjà pratiqué cette opération ?

Retirer un corps étranger d’un estomac était quelque chose d’assez banal mais qu’on avait pourtant rarement l’occasion de pouvoir faire. Et sachant qu’il se trouvait dans un hôpital universitaire, Lorenzo avait l’intention de laisser une grande partie de l’opération à la résidente si elle avait déjà connu un cas similaire. Si ce n’était pas le cas et bien tant pis, il ferait en sorte de lui montrer comment faire pour qu’elle soit capable de le refaire seule la prochaine fois.

Une journée qui commençait normalement pour le chirurgien. Il était loin de se douter de ce qui allait se passer durant les prochaines heures…

Tout semblait être une journée normale en ce début de matinée. Lorenzo était d’ailleurs en train de mettre son calot imprimé à motif militaire quand il demanda à April Kepner si elle avait déjà eu l’occasion de pratiquer ce genre d’intervention. La réponse affirmative de la résidente fit sourire l’italien qui commençait tout à juste à se laver les mains.

- Vraiment ? Et bien tant mieux pour Tommy alors. Aujourd’hui, c’est vous qui allez opérer.

Commença-t-il avant de voir la jeune femme se tourner vivement vers lui. C’est vrai que de savoir qu’on allait opérer seul au dernier était presque comme un cadeau de Noël avant l’heure pour la plupart des résidents, même si certains le voyaient plutôt comme un cadeau empoisonné. Mais ils étaient dans un hôpital universitaire après tout non ? Donc quel mal y avait-il à ce que le grand brun décide de déléguer un peu sur cette opération.

- Mais je resterais à côté de vous au cas où si ça peut vous rassurer.

Se dépêcha-t-il pourtant d’ajouter devant l’air qu’avait le docteur Kepner. On lui avait dit qu’elle avait un énorme potentiel en trauma mais on l’avait également prévenu sur le caractère assez anxieux de la résidente. La faire opérer en solo comme ça serait sans doute un bon moyen de lui donner parfaitement confiance en elle pensait l’italien. Et puis après tout, elle avait le droit à sa chance aussi en tant que résidente et elle avait ainsi l’occasion parfaite de montrer ce qu’elle valait à Lorenzo.

- Vous voulez qu’on revoit une dernière fois le déroulement de l’opération avant d’y aller ou vous vous sentez prête Kepner ?

Demanda-t-il une dernière fois pour être sûr que la résidente se sentait prête, ne voulant pas non plus la brusquer, tout en enfilant son masque.

Une fois la résidente prête à entrer dans le bloc, le grand brun appuya sur le bouton ouvrant la porte et informa d’un simple geste de la main aux infirmières de bloc qu’elles n’avaient pas besoin de l’aider à se préparer.

- Aujourd’hui c’est le docteur Kepner qui va opérer. Je reste simplement pour superviser au cas où.

Sur ces mots, Lorenzo alla se placer près de l’enfant pendant qu’April finissait de se préparer. Il remarqua alors une nouvelle infirmière dans le bloc, ou alors une qu’il n’avait jamais eu l’occasion de croiser, qui venait tout juste de les rejoindre. Non, cette petite brunette ne lui disait rien et il décida alors de se lancer.

- Tiens, une petite nouvelle parmi les infirmières de blocs ? Ou bien je ne vous ai jamais croisé avant ? Ne me dites pas que ma mémoire me fait défaut.

Lâcha-t-il d’un ton amusé. Oui, le grand brun était de bonne humeur ce matin : pour une fois il faisait beau dehors, une résidente allait faire un nouveau pas de plus vers sa titularisation dans ce bloc, un enfant serait soigné et il avait hâte de finir sa garde pour pouvoir retrouver sa moitié. Qui d’autre n’aurait pas été de bonne humeur ? Pourtant, il était encore loin de ce qui allait se passer dans ce bloc d’ici peu.