Reagan McLane
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| Sujet: La maladresse comme initiatrice d'amitié ♦ Feat. Edena P. Miller Lun 19 Mar - 10:01 | |
| Reagan jeta d’un geste habile son masque dans la poubelle et enleva sa calotte avant de fourrager dans ses cheveux pour défaire le chignon strict qu’elle avait l’habitude de porter lors des opérations. Elle aimait particulièrement la sensation de libération que semblait éprouver sa chevelure après avoir été strictement enfermée et lissée pour éviter toute contamination. Se massant distraitement la tête en sortant du bloc, la jeune résidente ne put empêcher un sourire radieux de se dessiner sur ses lèvres. Elle appréciait beaucoup ce genre de journées, faites de successions d’interventions bénignes et où les petits patients étaient quasiment sûrs de s’en sortir sans aucune séquelle. A l’instant, Reagan venait de pratiquer une appendicectomie bien classique, sans complication ; une opération propre et sans surprises donc, mais qui avait l’avantage de prodiguer satisfaction au chirurgien. C’était aussi ça, la chirurgie, savoir apprécier la simplicité sans toujours vouloir courir après la gloire des interventions inédites et complexes. Les parents de cet enfant auront eu les mêmes inquiétudes que s’il avait été question d’une intervention plus lourde, alors il n’était pas question de prendre ce genre d’opérations à la légère, peu importe qu’on se sente à l’aise avec. Jetant un coup d’œil à l’horloge qui surplombait le couloir des blocs, Reagan s’avisa qu’elle n’avait rien mangé depuis douze heures et son estomac se rappela à elle dans un grondement qui n’avait rien de féminin. Heureusement, elle était désormais libre de ses mouvements, exception faite d’une urgence imprévue. Elle s’empressa donc de trouver le remède à son problème en bifurquant d’abord par les vestiaires pour trouver de la monnaie mais aussi se rendre quelque peu présentable. Elle songea un moment à aller grailler un bout à la cafétéria, mais elle n’était décidément pas d’humeur à ingérer un sandwich quasi lyophilisé… Un bon wrap bien chaud, en revanche… Guillerette, Reagan se dirigea vers la sortie, son portefeuille en main ; Une fois dehors, elle n’eut guère à faire la queue devant le vendeur ambulant, vu l’heure incongrue à laquelle elle se présentait. Le vendeur lui fit un grand sourire en récitant de tête la commande préférée de la jeune femme. Reagan acquiesca, songeant avec humour que, quelque soit le métier exercé, ceux qui le faisaient avec passion avaient tous une sacré mémoire. Reagan mordit dans son wrap avant même que sa monnaie ne lui fut rendue et se retourna précipitamment pour aller s’installer sur un banc au soleil. Seulement, dans sa hâte, elle percuta la jeune femme qui se trouvait derrière elle et une jolie goutte de sauce macula la blouse de la blonde. « Ah merde ! Je suis vraiment désolée ! Je vous donne une serviette si vous voulez ? » Joignant le geste à la parole, Reagan commença à imbiber une de ses serviettes en papier avec la bouteille d’eau qu’elle s’était acheté et voulut tamponner la blouse tachée. C’est alors qu’elle observa un peu plus attentivement le visage de sa victime et elle lui sourit. « Oh, je vous connais, on s’est déjà croisé en pédiatrie, non ? »
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Amélia B. Clark
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| Sujet: Re: La maladresse comme initiatrice d'amitié ♦ Feat. Edena P. Miller Mer 28 Mar - 17:00 | |
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« In my dream children sing a song of love for every boy and girl»
De tous les résidents de chirurgie du Seattle Grace Mercy West Hospital, Edena Penelope Miller était de loin celle qui présentement détestait le plus les gardes de nuits. Peu nombreux était les résidents qui adoraient faire le fameux chiffre qui s’étalait entre huit heures le soir et huit heures le matin. Mais il fallait faire énormément d’effort pour en arriver à détester autant les gardes de nuit qu’Edena Penelope Miller. Alexander n’étant pas de garde ce soir-là, Edena avait conduit seule jusqu’à l’hôpital. Elle avait beau de pas vivre à des milles, le trajet lui semblait l’enfer de nuit. Elle aurait donné beaucoup pour pouvoir à ce moment même, être en train de mettre son pyjama pour aller se blottir dans les bras d’Alexander dans le lit conjugal. Visiblement, c’était trop demandé au destin. Et pourtant, elle n’avait même pas encore mis le gros orteil dans l’hôpital. Edena soupira longuement. C’était probablement l’absence de caféine dans son corps hautement caféinée au cours des quatre derniers mois qui rendait à Edena une humeur aussi étrange. Elle entra dans l’hôpital en soupirant. Elle alla se changer pour enfiler l’ensemble des résidents. Enfin, elle eut le plaisir de découvrir qu’ils avaient fait livrer son ensemble dans une taille plus grande. Au moins sa journée avait un léger point positif. Elle n’aurait pu l’air d’être en train de déborder de chacun des morceaux de vêtements de l’hôpital. Edena eut un petit sourire en enfilant le nouveau tissu. L’uniforme n’était pas bleu, et il y avait des dessins animés dessus – le trip probablement d’aller vers les tailles maternités. La soirée était calme sur le plancher de l’obstétrique gynécologie. Il y avait quatre patientes qui allaient accouchés, mais aucun des travails n’était vraiment avancé. Un nouveau-né méritait une attention particulière. Mais Edena aurait probablement le temps de dormir un peu si la soirée restait à ce rythme-là. Cette pensée lui donnait un petit sourire. Enceinte de quatre mois, elle savait très bien que de rester debout à travailler pendant toute la nuit n’était pas l’idée la plus brillante qu’elle avait eu de toute sa vie. Il était à peine dix heure qu’elle regardait déjà le cadran en le fusillant un peu plus du regard. Il n’y avait vraiment aucun moyen pour s’ajuster à ses envies. Elle s’appuya contre la station des infirmières en soupirant. Ce serait long et pénible. Mais bon, à minuit une complication dans la chambre 304 la poussa en salle d’opération pour une césarienne d’urgence. Adieu la nuit de sommeil envisagée avec tant d’espoir. Il fallait rejoindre un titulaire. Et l’enfant eut besoin d’assistance et Edena se retrouva à faire le kangourou pendant la fin de son chiffre. Elle salua avec un grand bonheur l’arrivée des autres résidents – ceux qui étaient assez chanceux pour ne pas faire de chiffre de nuit. Titubant de sommeil, elle s’aventura vers la salle des résidents. Définitivement, neuf mois sans café la tuerait si elle faisait encore des nuits. Elle se changea avant d’échanger un léger baiser avec son Alexander qui filait sur le plancher – en retard. Dans le même état semi-comateux, elle descendit les escaliers, l’ascenseur étant bondé. Edena sortit doucement de l’hôpital. L’air froid la réveilla un peu. Elle aurait dû prendre un manteau, voilà ce à quoi elle pensa quand… pouf. Était-ce elle ou l’autre qui lui avait foncé dedans? Chose certaine, un peu de mayo immaculé sa chemise rose qu’elle avait enfilé. Elle était quand même trop épuisée pour s’en préoccuper. Sauf que visiblement, la nuit avait été plus clémente pour l’inconnue au wrap qui semblait ne pas rêver d’un bon bain chaud et d’un lit, le plus tôt possible. Inconnue au wrap – Ah merde ! Je suis vraiment désolée ! Je vous donne une serviette si vous voulez ? Edena eut un petit sourire. L’inconnue était une belle grande brune qui avait un air vaguement connu. Mais la grande brume de sommeil dans lequel baignait son cerveau ne répondait pas à l’association visage personne. Edena sourit. Elle aussi était toujours un peu maladroite surtout ces temps-ci. Dans le bloc, elle avait la capacité de faire le focus. Mais sa maternité, elle la gérait d’une manière qui n’était que la sienne. Peut-être était-ce parce que cela n’était pas prévu et qu’Alex montrait encore des signes de stress post-traumatique? Mais Edena ne savait pas. Elle tentait de se protéger et cela la rendait parfois un peu gauche. Edena P. Miller –Oui… oh! C’est pas grave. Des accidents, ça arrive… Mais j’avoue que je prendrais la serviette. La jeune demoiselle ferma pendant un petit moment ses yeux. Le vent froid et la mayonnaise du sandwich avait contribué à la réveiller un peu. Le trajet jusqu’à la maison serait peut-être un peu moins tortueux que si la nuit n’avait pas été aussi pénible. Il y avait milles et une chose à faire avant qu’elle puisse aller se coucher. Son estomac grognait. Elle irait à son tour voir le jeune monsieur… il lui servirait quelque chose au hasard dépendant de ce qu’elle mangeait. Inconnue au wrap–Oh, je vous connais, on s’est déjà croisé en pédiatrie, non ? Edena P. Miller –Je… c’est vrai que parfois je traîne en pédiatrie. Edena Miller, résidente en obstétrique… et tu es? | |
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