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 Reveil en douceur [Pv Joy]

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MessageSujet: Reveil en douceur [Pv Joy]   Reveil en douceur [Pv Joy] Icon_minitimeJeu 16 Fév - 20:48




La vie est une succession d’amusement …



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    Mathew était endormi. Il était dans son lit, chez lui. Il habitait dans un cottage à l’extérieur de la ville en compagnie d’une charmante jeune fille. Isolé dans la forêt, le jeune homme se sentait à son aise. Son visage était détendu, apaisé. Le jeune homme avait travaillé pendant quarante-huit heures de suite. Il avait donc quelques heures de repos. Bien sur, comme tout interne accro à la chirurgie, il retournerait plus tôt que prévu à l’hôpital. C’était un interne prometteur, il était plutôt bon. Ce n’était pas de la prétention, non c’était juste la vérité. Ce n’était pas le seul à le dire. Cristina Yang lui avait dit en personne. Depuis, Mathew n’hésitait pas à le redire. Il en était fier après tout, cela était normal. Il aimait bien rendre jaloux les autres pour leur montrer qu’ils étaient moins bien que lui.
    Mathew se releva doucement dans son lit. Il se frotta un moment les yeux puis regarda son réveil. Il était seulement huit heures. Le jeune homme n’avait pas l’habitude de se lever aussi tard, surtout depuis qu’il avait commencé son internat. Hier soir, il avait fait la fête. Il était sorti en boîte pour se détendre et se changer les idées. La soirée avait était intéressante. Elle s’était extrêmement bien terminée en compagnie d’une magnifique créature. Son nom ? Mathew ne s’en souvenait plus. Il ne se rappelait même plus si la jeune fille lui avait dit un jour ou l’autre. Bref au défaut de connaître son prénom, il en avait appris bien plus sur elle au cours de la soirée. Mathew était un sal.p pour de nombreuses personnes. Qu’importe, les gens pouvaient bien dire ce qu’ils voulaient. Mathew était comme ça. Il profitait de la vie et ne cherchait pas être jugé. Il voulait seulement s’amuser. Prendre la vie à la rigolade était mieux qu’être sérieux en permanence.
    Il n’avait pas ramené cette fille à la maison. Il aurait pu mais non il ne l’avait pas fait. Il savait bien que Joy n’aurait pas aimé. Elle n’était pas comme lui. Elle ne couchait pas avec tout le monde comme lui. Ils étaient différents.
    Mathew sauta de son lit. Il n’était plus fatigué malgré sa fête de hier soir. Ainsi, il fit son lit et partit dans la salle de bain. Il passa sous l’eau froide afin de bien sortir de la phase sommeil. Quand il eut terminé, il se dirigea vers la cuisine afin de prendre un petit-déjeuner décent. Il ne portait qu’un caleçon. Il était chez lui, autant être à l’aise. Joy devait encore dormir ou alors elle se préparait. La seconde option était sans doute la plus juste puisque la jeune fille était plutôt matinale. Elle se levait souvent avant Mathew. Il se dirigea vers un placard et sortit les céréales. Il les posa sur la table et sortit un bol et une cuillère.
    Le jeune homme était de bonne humeur aujourd’hui. Joy n’étant toujours pas sorti de sa chambre, Mathew se décida à allé la voir. Il aurait pu s’habiller un peu plus afin de ne pas la mettre mal à l’aise mais cela n’aurait pas était amusant après tout. Il se dirigea donc vers la chambre de Joy. Il frappa à la porte et n’attendit pas de réponse avant d’ouvrir. Il s’appuya sur l’ouverture de la porte de sa chambre puis la regarda un instant. Elle était sur son lit en train de lire.

      Mathew Evans – Alors beauté, tu as bien dormi ?


    Ces mots n’étaient pas obligatoires mais le jeune homme s’amuser beaucoup quand il s’agissait de mettre Joy mal à l’aise. L’infirmière était désirable. Voilà ce que Mathew pensait de son physique. Elle avait des atouts. Bien sur, elle n’était pas habitué à la présence de la gente masculine avec elle. Mathew trouvait cela étrange étant donné que sa beauté était plus qu’explicite mais bon, il ne la jugeait pas. Ce n’était pas son genre de juger les personnes par leurs comportements.
    Mathew la regardait un instant de plus, puis pénétra dans sa chambre. Il s’avança vers elle. Inutile de rester sur le palier de la porte, autant venir lui tenir compagnie.

      Mathew Evans – Tu ne m’as pas entendu rentrer cette nuit de ma super fiesta ? T’aurais du venir d’ailleurs, il y avait plein de beaux garçons !


    Annonça le jeune homme le sourire aux lèvres, tout en s’installant sur son lit. Mathew ne pouvait décrocher ce sourire de son visage tant la situation l’amusait au plus haut point. En fait, cela avait du bon que Joy ne soit pas de ces filles qui saute dans les bras d’un beau garçon quand elle en a l’occasion. Cela la rendait unique.
    Mathew avait beau être sans doute l’opposé de Joy, il l’appréciait beaucoup quand même. Le hasard avait bien fait les choses. Le jeune homme ne pensait gagner une colocataire aussi attachante lorsqu’il avait sous-loué ce cottage.
    Mathew était avachis sur le ventre, sur le lit de Joy, attendant une quelconque réaction de la jeune infirmière.


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MessageSujet: Re: Reveil en douceur [Pv Joy]   Reveil en douceur [Pv Joy] Icon_minitimeLun 20 Fév - 15:37

Reveil en douceur [Pv Joy] Tumblr_lxx1hf3gBX1qm6eg7o2_250Reveil en douceur [Pv Joy] Tumblr_lojir44ts21ql0h6jo1_250

« I see trees of green, red roses too… »

Le cottage et ses environs étaient magnifiques. C’était quelque chose qui m’avait vraiment séduit sur cet endroit. Je n’étais pas une fille de la ville. Jamais dans mon existence, je ne m’étais vue en train de vivre dans une grande ville américaine. Quand j’avais été malade, il avait été totalement hors de question de me traiter au Pakistan. C’était pour cette raison que j’avais repris l’avion vers les États-Unis vers un des meilleurs hôpitaux du pays. J’avais eu besoin d’un endroit qui ressemblerait à la maison. D’un endroit qui serait le mien plutôt qu’un autre endroit où je serais anonyme. J’avais demandé à mes parents une partie de l’argent pour la mise de fond du petit cottage pour payer un stage. Médecins sans frontière m’avait aussi fourni un peu de l’argent essentiel pour mes traitements. Je m’étais dit que si j’étais pour me battre pour ma vie, je voudrais le faire dans un endroit qui me ressemblait.

Après l’opération, j’avais emménagé dans la chambre qui menait vers l’avant du bâtiment. Une petite vue en contre-plongée mettait en relief la ville au loin. La forêt entourait la petite maison. J’étais chez moi, ici. Il y avait l’odeur de mon enfance, la chaleur du soleil, l’absence de l’effervescence urbaine. Il n’y manquait que les éclats de rires de mes sœurs, l’odeur des chevaux, les cris de joies de personnes malades capable de se tenir assis sur un cheval et de ne faire qu’un avec une bête. Mais je m’étais lentement mais surement attachée à cet environnement. Attachée à voir mes rideaux se faire balancer par une légère brise qui sentait l’eau et la forêt. La cité émeraude me représentait plus parce qu’elle avait au loin ce petit côté sauvage et inapprivoisée. J’avais appris par cœur le chemin pour me rendre jusqu’au Seattle Grace Hospital où j’avais suivit mes chimiothérapies, celui qui menait à la boutique de peluche tenue par cette femme qui n’avait pas pu avoir d’enfant et qui me faisait des rabais sur les jolies toutous. Sans le savoir, moi, la grande bohème de ma famille, je m’étais bâtie un petit pied-à-terre. Un endroit qui était à moi… et à personne d’autre. Si quelqu’un dans mon équipe de MSF m’aurait dit qu’un jour, je ne serais plus celle qui voyageait à la recherche de ces éclats de rires d’enfant que l’on aidait… je ne l’aurais jamais cru.

J’avais choisi le Bénin pour aider des jeunes qui vivaient dans la peur avec le SIDA et le paludisme. Je m’étais fondue à la communauté de là-bas. J’avais chanté au près du feu certains soirs en français que j’avais appris au cours des années que j’avais passé là-bas. Puis, j’étais allé sous le voile au Pakistan. Pour aider.

Je m’étais imaginée qu’en ayant survécu au cancer, je serais capable de tout faire comme avant. J’avais donc sous-loué mon petit cottage à un jeune interne du Seattle Grace qui s’était montré intéressé par mon petit coin de paradis. Et j’avais fait ce que je connaissais. J’avais refait mon sac à dos et j’étais allé sur le tarmac d’un aéroport pour le compte de Médecins Sans Frontière. J’avais fait ce qu’avait été ma vie professionnelle. Je m’étais installée à Port-au-Prince et j’avais fait rire des enfants. Je les avais aidés autant que faire se peut. En ce matin, mon esprit était encore à Port-au-Prince. Comme bien des matins, je m’étais réveillée à l’heure des coqs. Je n’avais jamais été le genre de personne qui dormait des heures et des heures. Il était totalement normal pour moi, d’être debout vers les six heures. En contrepartie, je ne veillais jamais très tard. J’avais toujours de la misère avec les gardes de nuits. À Port-au-Prince, comme sur la majorité des campements de MSF, l’activité commençait vraiment tôt. Nous étions dans l’immédiat, dans l’aide la plus concrète. J’avais ouvert les rideaux de ma chambre pour laisser pénétrer la lumière douce du soleil. Une chaleur réchauffait l’air. J’avais mis un bandeau sur ma frêle repousse. En six mois de cessation de traitement de chimiothérapie, ils avaient recommencé à pousser un peu. Un fin duvet sombre d’à peine trois centimètre au plus long qu’il était incapable de coiffer d’une manière que tous parents dans le village d’où je venais considéreraient comme potable pour une jeune fille distinguée. Et je m’étais plongée dans une énième relecture du roman Tout bouge autour de moi de Dany Laferrière. J’aimais profondément la plume de ce auteur. Un bruit me tira à peine de ma lecture.
Mathew Evans – Alors beauté, tu as bien dormi ?
Joy-Hannah Faith Kennedy – Je… oui… j’ai bien dormi… toi?
Lentement, je fermais le livre après avoir mis mon signet à la bonne page pour m’assurer de ne pas perdre la page en question. Enfant, je pliais le coin du livre pour me le rappeler. Mais ma mère s’en était rendu compte et avait fait une de ses crises d’autorité si grande. Mon regard partit du bas de la porte où se tenait Matthew que je n’avais pas eu le courage de mettre dehors à mon retour de Port-au-Prince. Je cohabitais donc avec un homme… moi qui n’avais aucune expérience avec un garçon, mis à part quelque vague premier rendez-vous très galant avec des jeunes hommes rencontrés dans les groupes jeunesses de l’église que je fréquentais encore avec une assiduité quasiment maladive. Matthew était loin du type d’homme avec qui je trainais. En fait, la majorité de la gente masculine était loin des hommes qui était dans mon environnement. C’est alors que je remarquais un petit détail qui me troubla à la mort.
Joy-Hannah Faith Kennedy – T’aurais pas pu mettre un bas de pyjama, hein?
D’instinct, je me cachait les yeux avec mes mains et lui lanca une ou deux peluches. Quel imbécile. Il savait très bien que cela me mettait mortellement mal à l’aise. Je le fusilla du regard derrière mes mains. Mon lit se creusa signe qu’il venait de s’y allonger. Le maudissant puis m’excusant à mon Dieu qui ne me pardonnerait jamais d’envoyer paître en enfer un jeune homme qui dans ma tête était coupable d’un crime grave de grossière indécence.
Mathew Evans – Tu ne m’as pas entendu rentrer cette nuit de ma super fiesta ? T’aurais dû venir d’ailleurs, il y avait plein de beaux garçons !
Joy-Hannah Faith Kennedy – Non, je ne t’ai pas entendu… et tu sais… Je… tu sais très bien que je ne suis pas à ma place dans ce genre de fête.
Je souriais doucement. En fait, il ne le savait pas plus que ca. Sur le fait que je me gardais pour le mariage. Parce que j’avais cessé de porter la bague de chasteté il y a déjà quelques années. Pour ne pas à avoir à l’expliquer au Pakistan et au Bénin.
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MessageSujet: Re: Reveil en douceur [Pv Joy]   Reveil en douceur [Pv Joy] Icon_minitimeLun 20 Fév - 18:43

    Joy avait visiblement bien dormi. Elle s’était également levée à l’aube. Le jeune homme ne comprenait pas vraiment ce besoin de se lever aussi tôt. Encore si elle voulait aller au boulot plus tôt. Mais non, c’était simplement comme ça. Elle lisait pour occuper son temps en attendant d’aller travailler. La jeune femme décida de cesser sa lecture maintenant que Mathew était venu la voir. En effet, elle referma tranquillement son livre. Bien sur, elle avait mit un pense bête pour pouvoir retrouver sa page et retourner à sa lecture plus tard. Mathew ne lisait pas des livres, des romans. Il n’aimait pas parcourir les pages et lire une histoire inventé de toute pièce. Non les seuls livres qui retenaient son attention étaient bien sur des ouvrages de chirurgie ou de médecine. Mais bon, on ne pouvait pas être intelligent comme ça. L’interne avait beaucoup à apprendre. Il devait être le meilleur et pour cela quoi de mieux que d’être abonné à ne nombreuses revues sur la chirurgie. Le jeune homme n’avait pas une attirance bien défini vers une spécialité. Il attendait de voir si la cardio ou la neuro aurait raison de lui. Il ne finirait sans doute pas en pédiatrie. Et la chirurgie plastique ne l’attirait pas tant que ça.

      Joy-Hannah Faith Kennedy – T’aurais pas pu mettre un bas de pyjama, hein ?


    Mathew était tranquillement allongé sur le lit de Joy. La pauvre, en ayant l’interne comme colocataire, elle n’imaginait peut-être pas combien la vie avec lui ne serait pas facile tous les jours. Il était assez extraverti contrairement à elle. Et cela pouvait lui déplaire parfois.
    Mathew l’aimait bien quand même. Il s’était attaché à elle au fur et à mesure qu’il se connaissait davantage. Le jeune homme était surpris d’apprécier quelqu’un d’aussi différent que lui. C’était une fille bien.

    Le jeune homme ne put s’empêcher un petit rire après la réflexion de Joy. Il aurait pu mettre un bas pour être moins dénudé. Mais bon, il se sentait plus à l’aise dans cette tenue. On ne se demandait sans doute pas pourquoi. Il aimait bien la mettre mal à l’aise également. Son inexpérience avec les garçons était touchante et amusante aussi.

    Et puis son caleçon était plutôt sympathique à regarder. Ce n’était pas un vieux. Il l’avait acheté il y a peu, voulant renouveler son stock. Mathew aimait avoir de beaux sous-vêtements, comme de beaux vêtements. Il faisait tout de même assez attention à lui, sinon il ne pourrait pas conserver cette arrogance. Il se trouvait séduisant et pensait qu’il pourrait avoir n’importe quelle fille avec son physique. Et puis, il était beau et avait un cerveau. Il avait beaucoup d’atouts entre ses mains. Joy était une proie difficile. C’était surement l’une des jeunes femmes les plus difficiles à séduire. Mathew ne s’y était pas essayé sérieusement. Non, car elle était son amie et ne pouvait donc pas la traiter comme une chose qu’il lâcherait après l’avoir fait avec elle.

      Joy-Hannah Faith Kennedy – Non, je ne t’ai pas entendu … Et tu sais … Je … Tu sais très bien que je ne suis pas à ma place dans ce genre de fête.


    Tant mieux. Il n’avait donc pas réveillé sa colocataire lorsqu’il était rentré ce matin-là. Il aurait pu d’ailleurs car il ne se rappelait pas de grand-chose. Ce qui voulait surement dire qu’il n’était pas dans un état très conventionnel. La jeune fille bégaya quelques peu quand elle répondit à l’affirmation du jeune homme. Non, elle ne se sentait visiblement pas à sa place à ce genre de fête. Il ne fallait pas qu’elle s’exclut juste pour cela. Après tout, Mathew avait trouvé cette soirée très sympathique. Mais bon, il était vrai que les deux jeunes gens n’avaient pas la même vision.

      Mathew Evans – Un jour, je t’emmènerais, et tu verras que ce genre de soirée n’est pas si horrible !


    Annonça le jeune homme le sourire aux lèvres. Le jour où il réussirait à emmener Joy dans l’une de ses fêtes, l’infirmière aurait fait du chemin. Mais Mathew restait confiant. Elle ne serait pas tout sa vie ce petit bout de femme un peu coincée, tout comme Mathew ne resterait pas toute sa vie ce garçon qui couchait avec tout le monde.
    Mathew trouvait que la jeune fille ne profitait pas assez de la vie. Elle avait eu un cancer et pour certains, c’était le déclic pour découvrir que la vie était trop courte pour perdre une seconde de chaque jour. Mais bon après, personne ne réagissait pareil, c’était sur. Joy avait des principes, ce qui était aussi appréciable.


      Mathew Evans – Quel genre de garçon t’attire, Joy ?

    Oui cela intriguait assez le jeune homme qui se demandait bien quel genre de garçon pouvait séduire la belle infirmière.



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MessageSujet: Re: Reveil en douceur [Pv Joy]   Reveil en douceur [Pv Joy] Icon_minitimeMar 28 Fév - 17:49

Reveil en douceur [Pv Joy] Tumblr_lxx1hf3gBX1qm6eg7o2_250Reveil en douceur [Pv Joy] Tumblr_lojir44ts21ql0h6jo1_250

« I see them bloom, for me and you … »

Ma bague, elle n’avait jamais vraiment été loin. C’était une promesse que m’étais faite lorsque j’étais encore toute jeune, qu’une enfant. J’avais quatorze ans quand j’avais prononcé le vœu de chasteté. Peut-être était-ce en partie parce que les hommes m’effrayaient. Beaucoup de personnes qui connaissaient mal la portée de ce vœu pensaient exactement la même chose. Cela devait nécessairement être parce que j’étais soit folle ou soit complètement effrayée par les hommes que j’avais décidé de rester vierge et pure jusqu’au mariage – une ligne de conduite que quatre ans d’université n’avait pas réussi à faire dévier. Voilà ce que beaucoup pensèrent. Mais personnellement, je ne croyais pas que les hommes m’effrayaient. Certes, je ne les connaissais pas beaucoup et ils m’intimidaient. Mais ce n’était pas de la peur à leur égard que je ressentais. Le fait de porter un anneau de chasteté était pour moi, et est toujours pour moi, l’équivalent d’aller à la messe. C’est un lien précis et profond qui se développait entre Dieu et la personne qui le porte. Quelque chose qui ne concernait que Lui et moi. Je n’ai jamais douté qu’il serait toujours présent pour moi et je lui en suis reconnaissante. Ma manière de le montrer c’était en patientant avant de donner ce que j’ai de plus précieux à un homme. C’était ainsi que j’ai été élevée. Beaucoup des actions que je fais sont reliées aux enseignements que j’ai reçu enfant. Dieu avait toujours eu une importance essentielle dans ma vie et dans ma manière de voir le monde. C’était pour cette raison qu’en me comparant aux gens de Seattle, j’avais souvent l’impression d’avoir grandi dans un autre univers. C’était bien ce que mon petit village était. Un univers si différent de la grande ville de Seattle. Chez moi, il n’y a que mille personnes. Tous se connaissaient. Tous savaient les ragots sur tout le monde. Chez moi, la bague était un atout et une manière de se protéger contre les gens de la ville qui faisaient beaucoup plus peur que les garçons dans l’imaginaire collectifs. J’excisais un sourire. Moi qui appréhendait tellement les hommes et qui avait grandi dans un milieu si conservateur. C’était si bizarre d’avoir choisi comme colocataire une personne si loin de moi. J’en savais si peu sur son univers. Il en savait si peu sur le mien. De mes voyages, il n’avait que peu entendu parler. De mon enfance, il n’avait pas eu de mot. De ses fêtes, je ne savais rien. Mon univers à moi évoluait dans un monde ancien qui semblait figé dans le temps.
Mathew Evans – Un jour, je t’emmènerais, et tu verras que ce genre de soirée n’est pas si horrible !
Joy-Hannah Faith Kennedy – Je sais bien que ce n’est pas horrible… Ce n’est juste pas à cet univers que j’appartiens. D’où je viens, les fêtes sont plus intimistes.
Je souris doucement en éclatant d’un petit rire. Je savais que ces fêtes n’étaient pas horrible. Mais j’avais encore le souvenir des fêtes au Bénin, des soirées au coin du feu de mon enfance, des danses dans le sous-sol de notre petite église protestante au village où rien ne m’intimidait. Les grandes salles de fête me faisaient peur. Il y avait tant de gens. Ils avaient tous un milliard de choses à dire. C’était tellement effrayant. Et la musique qu’il y avait sur les pistes de danses et les endroits où les jeunes de son âge allait généralement n’était pas le genre de musique que j’aime. J’avais grandi dans un milieu si différent. Les années soixante n’étaient jamais partie de Paradise. J’avais appris à taper des mains sur le deuxième temps, à jouer du piano, à danser des valses. Chez moi, les fêtes rassemblaient une veillée. Je n’étais pas faite pour cette partie-là de la ville. Allez avec des inconnus. Avoir l’impression d’étouffer parce qu’ils étaient trop nombreux. Non, je préférais nettement faire mes petites choses, tranquille dans mon coin. Mon impression parfaite du premier rendez-vous était de regarder un film, de jouer un peu de musique et de manger un souper léger en tête à tête. Pas de hurler à s’en déchirer les tympans dans une boîte de nuit pleine à craquer, pour tenter en vain de comprendre ce que l’autre disait. Cliché pensez-vous? J’avais essayé une fois avant de juger l’expérience comme ne m’étant pas destinées. J’avais ainsi atterri le nez dans des bouquins. Quelque soir où je n’étais pas de service, j’avais réussi à dénicher des billets de spectacle en dernière minute. Pour beaucoup de gens c’était bizarre. J’aurais dû avec un métier aussi exigent que celui d’infirmière passez mes journées de libres à faire la fête et profiter de la vie. Mon côté bohème me poussait à découvrir le monde et à explorer les coins et recoins de cette grande ville.
Mathew Evans – Quel genre de garçon t’attire, Joy ?
La question m’avait choquée. J’étais figée. Mais je ne savais vraiment comme répondre à cette question. N’était-ce pas une question que l’on devait abordé entre femme de toute façon? Et puis qu’avait-il à vouloir savoir cela? Il me semblait que notre relation n’était pas assez élaborer pour que je me sente à l’aise pour aborder ce genre de chose avec lui. Le rouge avait du me monter aux joues. Avais-je la même couleur que mon pyjama? Car moi, j’avais la décence de respecter les autres en m’habillant! Je ne savais pas trop quoi dire. Sur le choc, ma réaction fut d’ouvrir puis de fermer la bouche. Je ne pouvais pas l’envoyer paître. C’est pour cette raison que je finis par articuler d’une voix hésitante.
Joy-Hannah Faith Kennedy –Je crois que c’est le genre de garçons qui me ressemblent… Ceux qui vont à l’église le dimanche, qui font un peu de bénévolat de temps à autre. Le genre qui n’est pas nécessairement à la place dans la société moderne et surconsommatrice américaine. Je ne sais pas vraiment.
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